Emile-Marie Beaume

EMILE-MARIE BEAUME (1888-1967)

De 1934 à 1937, Émile Beaume, 1er grand prix de Rome, réalise les fresques dont la pureté des dessins et la qualité des couleurs font un ensemble cohérent : que ce soit le chemin de croix, aussi bien que les fresques du chœur et celle du transept, puis les anges musiciens qui encadrent l’orgue de la tribune.

Sous la galerie de vitraux de Barillet, il peignit « a fresco » le Chemin de Croix, dont l’originalité réside dans sa continuité. Dans le chœur huit fresques représentent des épisodes de la vie de Jésus : la guérison de l’aveugle-né, le figuier stérile, l’envoi des soixante douze disciples, Jésus et les enfants, puis Jésus au Temple, le jeune homme riche, la résurrection du fils de la veuve de Naïm, l’appel des apôtres au bord du lac de Tibériade. Enfin, une fresque décorative, en teintes adoucies, fait ressortir la statue de l’Immaculée.

Émile Beaume réalisa ensuite les deux grands panneaux du transept, hauts de huit mètres qui illustrent la vie de la Vierge : le cantique de Marie, la Fuite en Egypte, les Noces de Cana, l’Adoration des Mages et l’Ange apparaissant aux bergers.

Émile Beaume décora aussi le porche de la chapelle en représentant au tympan la Vierge dans une mandorle, et sur les côtés les figures symbolisant la cathédrale et la basilique de Sées. Il y évoque le souvenir de la guerre en incluant un casque militaire dans le bandeau nommant la chapelle du souvenir.

Émile Beaume est revenu à Flers en 1951 pour peindre selon la même technique, six panneaux, représentant sur la tribune de l’orgue, des anges musiciens.

L’artiste peignit « a fresco », sur du mortier frais. Il disait lui-même : « Non pas du ciment, mais bien du mortier de sable et de chaux, matière incomparable qui tient, par son aspect, de la tapisserie et du marbre ». Sur cette trame, le peintre étend sa couleur. Le mortier l’absorbe. Pas de retouche possible, pas de retour en arrière. Il faut se hâter de couvrir la surface fraiche avant qu’elle ne durcisse, car le mortier sec refuse la peinture. C’est pourquoi Émile Beaume ne faisait pas préparer plus d’un mètre carré à la fois.