LOUIS BARILLET (Alençon 1880 – Paris 1948)
Le premier artiste à intervenir dans la décoration de la chapelle fut Louis Barillet, maître verrier, fresquiste et mosaïste. Il a posé les premiers vitraux dès juin 1928. Dans la petite chapelle d’entrée quatre vitraux représentent un cimetière militaire avec les croix arborant la cocarde tricolore, bordés de vitraux décoratifs aux couleurs profondes et lumineuses à la géométrie harmonieuse.
Dans la nef, de chaque côté, trois vastes verrières représentent les saints et saintes de Normandie, de France et de l’Eglise universelle, formant un cheminement de prières dirigés vers le chœur.
Il est également l’auteur des peintures sur l’arc d’entrée du chœur représentant le Couronnement de la Vierge, l’Annonciation, la Descente de croix et des anges musiciens.
La voûte bleue, couleur qui domine dans l’ensemble de la chapelle évoque aussi l’uniforme des soldats de la Première Guerre mondiale et symbolise la couleur de la Vierge. L’artiste y a figuré l’Arbre de Jessé et le Rosaire de la Vierge.
Louis Barillet et ses collaborateurs furent les premiers à utiliser, notamment dans les hôtels particuliers construits par l’architecte renommé Mallet-Stevens, le verre blanc dit verre américain, qui était caractérisé par différents reliefs (striés, cannelés, mouchetés, chenillés). Cette technique, largement utilisée à la chapelle du Souvenir, donne des effets de matériaux nouveaux et des tons très lumineux.
Dans l’Orne, les réalisations de Louis Barillet sont nombreuses : verrières de la Basilique de La Chapelle-Montligeon, vitraux de l’église Notre-Dame et chapelle de Saint-François à Alençon, vitraux de chapelles et d’églises à Saint Sauveur de Bellême, Notre-Dame de Mortagne, Saint Martin de l’Aigle, La Carneille et Saint Marc d’Egrenne….
Parmi ses autres œuvres, citons, les vitraux de la Basilique Notre-Dame de la Trinité à Blois, ceux de la Collégiale Saint-Sauveur de Dinan et dans les réalisations privées les vitraux de la villa Noailles à Hyères (1925), la piscine Molitor à Paris.